l'histoire de Rosy 

( surnom donné par l'ami Renaud )

C'est en restaurant ma 500 Zundapp que je fait la connaissance de Renaud .Il possède une KS 600 et il a des adresses en Allemagne pour les pièces . On va sympathiser et il va me parler d'une autre de ses passions ; le cyclecar. A coup de mails et de photos des siens , il titille l'idée et moi j'y succombe ! Les prix d'un vrai étant dissuasifs je dècide d'en construire un sur une base éprouvée.

L'idée en gros c'est ce dessin (trouvé sur le net )  un sympathique petit tacot à pointe "bordino" à l'arrière , 2 places et des roues à rayons.

Par le plus grand des hassard je trouve dans le nord à quelques kms l'une de l'autre 2 épave de Lr4 Rosengart.

En fait que des parties mécanique et pas de tôlerie . comme pour les motos je ne veux pas détruire un véhicule complet . Les vendeurs ont fait le taff habituel , un projet , une mise en pièces et....un endormissement prolongé au fond du garage dans les caisses . J'achète donc les 2 pour avoir de quoi en faire une . Acheter une auto compléte m'aurait coûté moins cher c'est sûr . C'est mon goût pour sauver la ferraille qui parfois me joue des tours !

La totalité part au sablage , puis je pose un apprêt anti rouille , à cette époque on n'a pas encore la petite cabine à peinture et donc je peins tout dehors ,,, lorsque le temps, les feuilles , les insectes , le  permettent !

S'agissant de morceaux en cartons , une fois peints , je procéde à un assemblage à blanc de l'ensemble pour voir ce que celà donne , pour l'assemblage mais aussi  au niveau des proportions et de la position du pilote.  , Car les avis et les méthodes divergent au sein des cyclecarites rencontrés lors d'achat de pièces . Certains raccourcissent le châssis , d'autres modifient la supension Ar pour le pont en porte à faux .

On la jouer modeste et  rester sur du classique !

Retrouver la position du pilote n'est pas si aisé  quand il n'y a plus rien , d'ailleurs une fois la coque fabriquée je m'en apercevrais ! 

 Aussi remettre la colonne de direstion , le pédalier et faire le point avec un cobaye au poste de pilotage n'est pas inutile

 Après réflexion les sièges seront décalés pour plus de confort , (vu ma carrure athlétique et le peu de chances que l'envie de maigrir m'attrappe ! )

Je décide de rester sur le train classique d'origine , avec ses lames longues à 2 fixations

Certaines belles réalisations vues sur le net m'ayant convaincu que ça pouvait aussi trés bien marcher et puis il faut le dire , le châssis en profil U si léger n'est pas un modèle de rigidité .

il est strictement d'origine. c'est un modeste 750 latéral couplé à une boite 3 vitesses.

La Rosengart est une Austin fabriquée sous licence en France . C'est réputé simple et  fiable.

Pour l'heure je n'y ai pas touché , il semble sain , reste à voir à la mise en route si il doit 

être ouvert .

Je fais le choix de construire une coque mécanosoudée qui se fixera sur le châssis boulonnée comme la coque d'origine. Une frêle ossature en tubes sur laquelle je souderai les tôles formant la carrosserie

Vue de l'ossature tubulaire avant tolage , le dessin de l'arc à été réalisé sur le châssis de façon à couvrir les éléments  existants .

Une fois la base du plancher pointée aux dimensions l'élévation de la coque à été réalisée en tenant compte de l'aplomb que fournit le plancher , de la position du pédalier , du volant , du pont arrière .

Là aussi on joue la sécurité dans le temps , tôles galvas , soudage et mastic colle pour éviter les nids à rouille .

Plié soudé et collé , tout ceci reste trés léger

j'assure le coup en confectionnant un support renforcé car il devra porter plus de 20 kg " a bout de bras" 

Avant de le poser il faudra le "rustiner " car la tôle est ajourée , je ferais ça à l'ancienne = à la soudure étain pour le réparer  et aussi moderne en le revêtant d'un bi-composant intérieur pour éviter une nouvelle attaque de rouille 

Pour garder le look je confectionne  la cloison en bois ,,,, dans une vieille étagére Ikéa en pin

et  plus tard je fixerai dessus les accessoires tel que la bobine , le bornier ect...

Pas vraiment Bordino d'ailleurs , j'avais parié avec Patrick , un ami carrossier  collectionneur qui en avait fait plusieurs sur des bases Peugeot 190 que je la ferai taillée dans un capot de 203 ! 

Il n'y croyait pas ! 

Si il était encore parmi  on continuerai de se chamailler là dessus ! 

En fait son arrondi est parfait et je ne suis pas capable d'en produire un aussi net .

 Le capot est coupé en 2 par le milieu , réduit en largeur et ressosudé (Par l'ami Franck, car  trop fine pour moi cette tôle là )

Selon les cas j'utilise toutes les possibilités et j'apprends aussi de mes erreurs .

La soudure mig pour l'ossature, 

la soudure par point pour les panneaux et les raccords de tôle à la soudure à l'étain . 

Certains panneaux tôle sont raccordés par collage avec des colles mastic pour éviter le nids à rouille et les déformations inévitables provoquées par les soudures.

Au 1er abord c'est pas chouette , mais ça assemble sans déformer , ça bouche les trous et une fois poncé c'est parfait (pour moi j'entends ).

 Avant le mastic polyestter ,  les carrossiers ne travaillaient qu'avec ça !

Au lieu de faire esthétique et fin j'ai chargé fort et un coup de ponceuse à bande à remis ça nickel  limitant ainsi le mastiquage et les risque de fêlures.

1er apprêtage pour ne pas laisser la rouille s'installer !

Même topo à droite

pour le mastiquage final j'ai du taff , le moindre point de soudure tire la tôle

Découpe d'une porte pour accéder au compartiment ar .

Elle hébergera la caisse à outils et autres bidons d'essence et d'huile hors de l'habitacle.

1ére couche de mastic pistoléable , le nombre de défauts se réduit , mais il reste encore beaucoup de détails dans les finitions = long et fastidieux !

Chaque fois que l'on croit avoir fini , un nouveau défaut apparait dans le contre jour et tout est à recommencer... il manque certes l'expérience d'un professionnel , mais ceux de ma connaissance m'ont rassuré ; oui c'est long et difficile , même pour eux , juste ils ont le métier , le coup d'oeil et la patience qui me fait parfois défaut  ! ( poncer des heures  seul au fond de la grange ne m'excite pas , allez donc savoir pourquoi ? )

Le dessous du châssis et une partie des tôles intérieures ont été blacksonées , pas tant pour leur protection corrosion que pour limiter la résonnance des tôles .

Cette simple projection à rendu les tôles muettes lorsqu'on les sonnent .

Avec le rebouchage à la colle mastic des interstices ,cela devrait amoindrir l'effet grosse caisse de ma coque en tôle .

Après l'aprêtage  les roues ont toutes reçues cette jolie peinture bleue 

 En principela coque doit aussi devenir bleue comme cette roue .

Pour peindre  une jante et des rayons  ( je l'ai fait de nombreuses fois sur des motos )  mieux vaut avoir une servante tournante et un trés bon éclairage , sinon manques garantis ! 

Poncer et préparer est si fastidieux que j'ai besoin de me projeter à la phase suivante ; la peinture !

Il me reste de longues heures avant d'y être mais c'est sensé me motiver !

Mon bleu de simulation est plus "bleu gauloise" que celui que je lui destine

( voir la jante à rayons )

Vert pepper menthe sympa aussi.. avec un bi color vanille ça aurait pu  me plaire  aussi ! 

mais il faudait repeindre les roues en vanille et là je trouve mon bleu très bien d'un coup ! 

Rouge , peut être trop sportif pour le modeste 750 latéral  

ou plus foncé bordeaux et noir , comme les anciennes restos... trop classique pour moi.

Un plancher en bois certes , mais en couches croisée collées qui devrait moins être sujet à se fendre dans le temps . Il ne m'a rien coûté j'ai reçu ce plancher avec mon épave de 400 Kawa achetée en Italie ,  la moto était fixée dessus par Giorgio le vendeur du Kawa et après inspection ce lamellé collé en couches croisées m'a supplié de le sauver ... un coup de ponceuse plus tard le voici dans Rosy !

On s'est pas mal pris la tête pout trouver la bonne formule avec Stéphane pour fixer ces siéges de microcar  utilitaire " Méga" achetés sur le net . Leur  look simpliste et le type de matériau capable de supporter une averse me convenait bien , en plus ils sont basculants . On les pose en décalés pour avoir un meilleur confort ( pas d'épaules qui se touchent)  et on adapte une glissière de R5 avec bien des difficultés , pour avoir un siège conducteur réglable. Le truc marrant c'est que Stef est resté avec moi pour être sûr de m'occuper , afin que je ne vois pas la préparation de mon anniversaire surprise = 60 balais... snif  !

<mon pote Franck m'a fait cadeau d'uen enseigne lumineuse "Sam" d'atelier , le hic c'est qu'au final dans la grange de 1792 , ça le fait pas trop . Je l'ai désossée et une fois l'éclairage récupéré la tôlerie me plait bien . Je réalise donc le dessus de la cloison du coffre arrière avec !

Quelques coups de meuleuse dans de la tôle perforée ET les trous des spots halogénes deviennent des ouies d'aération 

Je continue avec mon restant de caisson publicitaire , je découpe un rectangle pour l'accès à la malle . Je soude de profilé U et la aussi une tôle perforée inox tient lieu de porte à glissière.

Cette partie restera démontable par vissage pour le cas ou... la partie supérieure à été collée avec une colle mastic pour éviter les nids à rouille .

Avant que de nouveaux malheurs ne s'abattent sur ma coque chérie , 

je lui colle une couche de peinture bleue pour faire le fond.

on voit ici la porte arrière qui donne accès au coffre arrière , bidon d'essence , d'huile et autres se trouvant ainsi isolés de l'habitacle et  de la malle à effets.

Elle est belle de loin , mais surtout , elle est loin d'être belle ,!

Bien que ce soit du bleu , je ne vais pas être plus royaliste que le roi . 

J'ai peint ça un peu à l'arrache le but étant de ne plus revenir sur les parties cachées ou peu accessibles .

Acheté avec le lot de pièces Rosengart , il est de provenance totalement inconnue .

Il a tout pour plaire ;

 pas la bonne marque , 

pas la bonne longueur , 

pas le bon galbe 

= " explications" à la disqueuse et au marteau de carrossier ! il va peut être pas s'en remettre .

Après la révision et un coup de peinture le moteur va pouvoir retrouver sa place dans le châssis , l'embrayage étant satisfaisant il reste tel que  les prix du restauré en échange standard sont dissuasifs pour mon faible budget .

Je refait au passage le faisceau du delco à neuf ainsi que le condensateur et nettoie les rupteurs qui sont corrects .

Bernard avant sa disparition prématurée se propose de me réviser Dynamo et démarreur qui aurons juste besoin d'un nettoyage car en bon état .